Comme j’en parle dans un article récent, l’été est souvent synonyme de vide culturel. Mais cette année on a vraiment été gâté niveau séries tv. J’ai donc décidé de faire un petit bilan sur les nouveautés qui nous ont régalé en cette période estival.
Halt and catch fire:
Nouvelle série de AMC, qui s’est décidé à avoir une série geek comme beaucoup d’autres chaines. Loin du cote glamour de TBBT, Halt and catch fire place son univers dans la Silicon Prairie au Texas en 1983, une version un peu bouseuse de la Sillicon Valley, qui a bel et bien existé. Imaginez un mélange entre The Office pour le coté huit-close sur une petite entreprise, Mad Men pour l’ambiance retro et Sillicon Valley pour les thématiques informatiques… Avec une goutte de Breaking Bad pour la qualité d’écriture et le décor assez désertique rural. Pas mal hein ? C’est avant tout l’histoire d’une petite start-up qui veut créer son propre ordinateur pour faire face aux géants ABM et autres standards de l’époque. La dose de données techniques réelles distillées à chaque épisode est assez importante, mais nul besoin de tout comprendre pour apprécier l’aventure, cela rajoute juste du réalisme à la chose. Personnages charismatiques, orignaux, torturés et au final attachants, scenario bien conçu et prenant, esthétique soignée, c’est pour moi un quasi sans faute, qui mérite d’être vu aussi vite que possible.
The Leftovers :
Dernière série en date de la chaine américaine culte HBO, The Leftovers est un peu un ovni qui se place volontairement entre plusieurs genres. Basée sur le roman du même nom, la série propose comme speech de départ la disparition instantanée, non expliquée de 2 % de la population mondiale. 3 ans après, on découvre la vie d’une petite ville américaine dans son quotient. Comment les gens ont accepté ce phénomène ? Comment vivre après avoir vu un être cher disparaitre de la surface de la Terre sous vos yeux ? Différents groupes réagissent de manières différentes : Certains y voient un signe de dieu, d’autres quelque chose de plus paranormal… certains essayent de passer à autre chose tandis qu’une étrange secte prends de l’ampleur dans le pays… La série qui se focalisent sur la vie quotidienne de plusieurs personnages, touche du doigt un sujet assez philosophique avec délicatesse voir timidité. On ne sombre jamais vraiment dans le paranormal ou la théorie du complot dans cette première saison, qui est parfois assez lente à se développer mais qui pour moi culte de part son originalité.
The Strain :
Guillermo del Toro aux manettes de cette série horrifique basée sur les comic books du même nom. Une histoire gore avec des êtres mi infectés/vampires qui semble très banal sur le papier, mais grâce à une direction artistique soignée et un mélange savant entre une histoire de virus et de créatures maléfiques ancestrales, la sauce prend. Le casting et l’écriture d’un niveau satisfaisant font de cette série une ½uvre beaucoup plus mature que des shows récents comme Helix par exemple. Le final n’a pas encore été diffusé l’heure ou j’écris ces lignes, mais je suis déjà impatient de voir la suite l’année prochaine. Une bonne surprise dans un genre assez saturé, imparfait mais bon.
Manhattan :
Une nouvelle série qui tente sa chance dans la mode actuelle des séries historique/fiction. Cette fois on part dans le désert du Nouveau-Mexique en 1943 pour s’intéresser au projet Manhattan : l’histoire assez méconnu de la course a la bombe atomique, loin des champs de batailles mais tout aussi intense à sa façon. Personnages historiques, soucis du détail constant, l’immersion est excellente et les décors criant de réalisme. On se surprend à ‘croire’ chaque scène comme si c’était exactement ce qui s’était passé tant l’½uvre semble basé dans la réalité. Jamais pro américaine, toujours neutre dans le ton, on essaye de comprendre ce qui a pu motiver ses hommes et ses femmes à se lancer dans ce projet fou. Entre les conditions de vie horrible, la non-liberté militaire ambiante, et la censure totale dont les scientifiques souffraient, on en vient à vraiment les plaindre et avoir de la peine pour eux. Il reste encore quelques épisodes avant que la première saison ne soit finie, mais on peut déjà dire que Manhattan est bien parti pour devenir une référence dans les années à venir.